Prix Réalisations Espaces naturels et agricoles

Parc du Bois des Noyers

Structure : Après la pluie paysagistes
Anne-Sophie VERRIEST

Au sud de Nîmes, le bois des Noyers s’étend sur près de 10 ha en zone inondable. Lieu d’expérimentation forestière, composé de 700 arbres, situé à 20 minutes de la gare et connecté aux Pépinières Pichon, il fait partie de la diagonale verte du SCOT. La programmation, pour ce lieu précieux et rare jusqu’alors fermé au public, est à inventer tout en préservant ses fragiles qualités, à la croisée des usages et des enjeux écologiques : hydrologie, biodiversité, usages récréatifs et pédagogiques.
Le parc du Bois des Noyers propose de découvrir la biodiversité au grés d’une promenade. Ce boisement, issu des expérimentations du CRPF, mêlés de noyers , d’aulnes, de cerisiers, d’amandiers, a été planté il y a plus de 30 ans. Il propose désormais des ambiances uniques à Nîmes. Le projet prévoit de préserver ce cordon boisé dans un environnement chaud et sec, propice à la promenade, à l’ ombre recherchée, tout en étant dédié à l’éducation et à la préservation de l’environnement. Le maillage boisé existant a servi de base de conception. Les allées techniques de 8m ont donné place aux allées en stabilisé du parc (limitées en nombre et en largeur pour proscrire la détérioration des systèmes racinaires). Chacun des 12 placeaux développe au fil de la promenade sa propre ambiance : les plantations monospécifiques et lâches créent des lieux ouverts, propices aux jeux, tandis que les espaces arborés densément et en mélanges dégagent des ambiances plus intimes. Chaque placeau a ainsi trouvé une vocation, soit tournée vers un usage, ou soit vers un sanctuaire écologique. Le relevé faune flore a relevé la présence de pipistrelles au centre du bois et de l’Epipactis du Rhône, seule station répertoriée sur le département. Enfin, de nombreux oiseaux et mammifères nichent et vivent sur place. Le diagnostic phytosanitaire a permis de vérifier la stabilité des arbres. Certains noyers, ayant mal supporté la concurrence des autres essences, sont devenus dangereux ont été abattus. La haie plessée, issue intégralement du bois d’abattage, protège les zones écologiques où nichent les chauves-souris et limite les piétinement des orchidées. Elle sert également d’abris naturels aux petits mammifères. Les milieux écologiques les plus pauvres ont été renforcés: prairie, sous-bois, milieux humides à secs. De nouvelles lisières ont été plantées en limite de site pour renouvelé le maillage arboré. Bordé par le Vistre de la Fontaine, le site est composé de plusieurs bassins de rétention qui ont été transformés en espaces à la fois plus attractifs et plus écologiques. Les fossés ont été retravaillés en larges noues, étagées et en pentes douces. Le maillage interne et de promenades a été conçu afin de connecter le parc à l’Actiparc, aux Pépinières Pichon et à la ville. Des placettes ont été positionnées à chaque entrée, accompagnées d’espaces de stationnements vélos ou voitures tout en respectant les critères écologiques d’une zone naturelle (matériaux perméables, responsables et neutres). Les ateliers de co-conception ont fait émergé une programmation variée et ludique: jeux, lieux de détente, de pique-nique, espaces dédiés aux animations événementielles dans les clairières et prairies, un verger…Tout au long du parcours, des radeaux de bois, posés à même le sol, servent de repère, de support pour les jeux, la signalétique. La signalétique du parc, les mobiliers en bois et les jeux ont été dessinés sur-mesure.

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